La production de planeurs destinée aux compétitions F3F est florissante. Nombreux sont les planeurs conçus et fabriqués dans les pays de l'Est, c'est le cas de l'un de ces petits derniers, l'Arsen, en provenance de République Tchèque et fabriqué - sur commande avec finition perso et en 3 semaines seulement ! - par Ivan Sanda. Vitesse et donc solidité oblige, il est construit entièrement en carbone, mise à part l'ogive permettant une installation radio moins sensible en 2,4 Ghz.

Le contenu du colis : un matériel de grande qualité, costaud

Le planeur est livré avec ses housses ainsi que 1400 g de ballasts. La construction n'en est pas vraiment une puisqu'il s'agit principalement de l'installation radio : coller les servos (Futaba 3150) dans les ailes (dans mon cas grâce à des cadres "servorahmen"), les mêmes servos sont vissés sur une platine bois dans le fuselage. Ce dernier est étroit, mais la place est suffisante pour un accu 4 éléments, un récepteur Spektrum 7 voies (6 suffisent) avec son satellite ainsi que le plomb nécessaire au centrage (entre 100 et 105 mm derrière le bord d'attaque).

Installation radio

Pour les branchements électroniques, il faut prévoir un cablage avec les prises multiplex vertes, merci Elian pour ce boulot que je n'aime pas ! Rien de compliqué donc, mais il faut être précis.

Caractéristiques techniques

Après 3 essais en treuillage qui ont révélé un léger centrage arrière, direction Grendelbruch pour essayer ce à quoi est destinée cette machine : le vol de pente.

En cours de route je vois les températures baisser de +4 à -3°C, et les lacets menant au sommet sont de plus en plus enneigés. Tout cela laisse présager des atterrissages à soigner : effectivement, le sol est gelé et très dur, il ne faudra surtout pas oublier de rentrer les volets avant de toucher le sol, et éviter toutes les petites bosses capables d'abimer le planeur.

Premier lancer de l'Arsen : il part droit, aucune correction n'est nécessaire, et dès son arrivée au-dessus des dénivellées plus importantes, on le voit voit réagir immédiatement. Un frémissement dans les ailes montre la présence d'une ascendance. Un virage, pas trop serré, et le planeur prend de l'altitude. Un petit coup de volets et on peut serrer d'avantage le virage. Aucun signe de décrochage sur l'aile. En tirant un peu plus la profondeur et en inclinant plus la machine, on se rend compte qu'elle spirale dans un mouchoir de poche, un peu comme le Strega.

L'Arsen se montre donc être un planeur docile (en touchant peu les manches), mais dès qu'on lui donne de la vitesse il dévoile une autre facette : nerveux, vif et ... rapide. N'oublions pas qu'il est conçu pour les courses de vitesse. Avec une programmation en butterfly, les "rebonds" dans les virages sont efficaces, le planeur ne ralentit pas.

Désolé pour le nombre très réduit d'images en vol, pas évident de photographier en pilotant, avec des gants en plus ...

 

 

Chapes à boules pour l'empennage V

 

A gauche, le fourreau de la clé d'aile en carbone, à droite, la soute à ballasts.

 

Le clé et les puits de servos.

 

L'aterrissage dans la neige laisse des traces.

 

Vue du haut de la pente de Grendelbruch. Vent d'Est dans l'axe.

 

 

Des croûtes de glaces se forment sur l'empennage.